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By Janet Michelin |
In Péladeau v.
Centre de réadaptation en dépendance du Nouveau Départ inc. (Clinique Nouveau Départ), 2016 QCCA 1726, the Court of Appeal
was called upon to decide whether someone under the protective regime of
tutorship to her property could be ordered to pay the fees associated with a
contract she concluded for drug rehabilitation services. The case highlights
the confusion surrounding the exact role of the tutor or administrator of
someone’s property as well as the capacity of the protected person. Does
someone protected by a regime of tutorship have the legal capacity to conclude
a contract? Should the tutor to the property simply pay the bills or should
they decide how the money is spent?
Péladeau had been under a financial
tutorship since 1993. From 1993 to 1997, she was also under a personal
tutorship but at the time the services in question were rendered in 2013, only
the tutorship to her property was in place. Her assets were managed by a trust
company although the judgment that established the tutorship appointed her
brother as the actual tutor to her property.
Since 1999, Péladeau had periodic
received treatment at Clinique Nouveau Départ. No written agreements were ever
executed and the invoices were always sent to and paid by the trust company.
Péladeau checked in to the Respondent clinic in July 2013 to receive services.
The trust company’s representative wrote to the clinic around that time to say that
Péladeau lacked the funds to pay for the services but he neither asked them to
stop treating her nor did he ask them to transfer her to the public system for
treatment. The clinic sent the trust company a bill for $30,790.84. The trust company
paid $6,500 but refused to pay the balance, citing the lack of funds. The
clinic sued Péladeau for the balance.
The question before the Court of
Appeal was whether Péladeau had the capacity to conclude the contract with the
clinic. The Court held that she did:
42 Je ne peux adhérer à la thèse de
l’appelante (Péladeau) voulant qu’une tutelle partielle portant sur
l’administration des biens seulement prive le majeur protégé de la capacité
générale de contracter, comme ce serait le cas en matière de curatelle, et
l’oblige à être représenté dès lors qu’il désire conclure le moindre acte
juridique. L’article 289 C.c.Q.
permet d'ailleurs au majeur en tutelle de conserver la gestion du produit de
son travail, sauf décision contraire du tribunal et, par renvoi aux règles
relatives à l’exercice des droits civils du mineur, la loi reconnaît au majeur
sous tutelle la capacité de contracter seul afin de satisfaire ses besoins
ordinaires et usuels, sous réserve de modalités différentes que pourrait
prévoir le tribunal.
43
Il est indéniable que le contrat de
soins en cause fait intervenir des considérations qui sont étroitement liées à
la personne. L’intimée plaide que « les choix de l’appelante relatifs au type
de soins, au lieu de dispensation ainsi qu’aux professionnels qui les
dispenseront relèvent de l’intégrité de la personne et non de la gestion de son
patrimoine ».
44
En effet, depuis des années,
l’appelante est aux prises avec un problème de dépendance qui l’a menée à
suivre plusieurs cures de désintoxication auprès d’établissements du réseau
public et d’institutions privées. La preuve démontre qu’elle n’a jamais été
représentée par son tuteur aux biens aux fins de son admission. Robert Archer
confirme par son témoignage qu’il n’intervient qu’au moment du paiement des
factures médicales et que son rôle à cet égard relève de celui d’un
intermédiaire entre l’appelante et la fiducie. Il affirme également ne pas être
impliqué dans la gestion du patrimoine de l'appelante.
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